De tous temps, les papiers ont eu les formats des tamis avec lesquels les papetiers puisent leur pâte et forment leurs feuilles. Autant dire que ces dimensions ont été au cours de l’Histoire extrêmement variables.

Au XIVème siècle, la France voit s’établir dans ses provinces de nombreux moulins à papier. Chacun, bien entendu, fabrique des feuilles de formats différents, selon la taille de la forme fabriquée par le formaire employé au moulin. A partir de cette époque, certains papetiers commence à réduire le format et l’épaisseur de leurs feuilles, par soucis d’économie …
En 1398, le bailli de Troyes, Louis de Tignonville, appuyé par le roi Charles VI, rendit une ordonnance obligeant les papetiers à signer leur fabrication d’un filigrane, comme on le faisait déjà en Italie, sous peine de confiscation des formes.
Ainsi, jusqu’à la fin du XVIème siècle, chaque papetier employa un filigrane distinctif, propre à sa fabrication. Au cours des siècles suivants, les papetiers les plus appréciés furent imités par l’ensemble des fabricants qui donnaient aux « formes » les noms des filigranes qu’ils portaient : Raisin, Jésus, Coquille, Couronne, etc.

Malgré cela, normaliser les formats resta une tâche ardue, et ceux existant à cette époque furent souvent légèrement différents d’un moulin à un autre.

Les formats du papier

 

Au XVIIIème siècle, un arrêté fut publié, donnant une liste précise de formats officiels. Certains sont encore employés aujourd’hui, pour la papeterie d’art notamment, et sont désormais fixés en centimètres.

 

Depuis 1970, à la suite des travaux de la DIN (Deutsche Industrie Norm) et de l’AFNOR (Association Française de Normalisation), les formats de référence sont fixés en partant du A0, dont la surface est de 1m², la dimension du A0 étant de 84,1X118,9cm. Les formats A1, A2, A3, etc, sont déduis du A0 (un A1 étant la moitié d’un A0, un A2 le quart, …).

Enregistrer

Enregistrer